La belle et les bêtes !

En ce 9 novembre de l’an de grâce 2017 alors que la lueur faiblissait, une jolie dame avait remisé sa fière carriole sur une place prévue à cette effet. Euh… je branche le traducteur …

Ce 9 novembre, il est 16h30, ma compagne se gare sur une place libre. Derrière elle, une place handicapée tend les bras à qui voudra s’y mettre. Arrive justement un handicapé dans son fier carrosse (traduction : sa petite voiture compacte). Bien que faisant six mètres de long, la place ne lui semble pas assez grande pour y parquer sa caisse. Il fait tout de même une manoeuvre, mais une manoeuvre d’approche vers ma compagne pour lui dire qu’elle est garée sur une place handicapée et qu’il faut qu’elle bouge. Ainsi qu’en atteste cette estampe dessinée au moment des faits, que nenni ! (traduction : Ainsi que le montre la photo prise sur le vif, ça n’était pas le cas).

Handicapé

On peut être handicapé et être un pauvre type, non ça n’est pas antinomique. Mon père qui était handicapé m’a souvent répété que dans les handicapés, il y a aussi des cons. Le manant, voyant qu’il avait tort, fit jaillir quelques sons fort importuns de sa cavité buccale à l’encontre de la belle (Traduction : Le type a ouvert sa grande gueule pour insulter ma compagne de ‘Grosse pute’).

Puis le gaillard s’en est allé mander la maréchaussée (Traduction : Ducon la joie est allé chercher les flics). Les hommes en uniforme ont constaté qu’en effet la place handicapé était disponible. Mais ont quand même demandé à ma compagne pourquoi elle ne s’était pas garée de l’autre côté de la rue où une place était libre. La raison en était fort simple, parce que lorsqu’elle est arrivée la place de l’autre côté était occupée. Et puis… Faut-il se justifier d’être bien garé désormais ?

La belle a expliqué aux gardiens de la paix que l’homme l’avait insultée de ‘grosse pute’. Pour seule réaction, ils ont souri !

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Moralité

Un handicapé et deux uniformes n’inspirent parfois que de l’irrespect. Et comme dirait Jean de La Fontaine :

Ne forçons point notre talent,
Nous ne ferions rien avec grâce
Jamais un lourdaud, quoiqu’il fasse
Ne saurait passer pour galant.

Eric Laforge

Photographe, maquilleur et chirurgien, même combat ?

Il m’arrive d’être photographe à mes heures perdues. En ayant parcouru les magazines de techniques photos il y a quelques années, j’ai appris à lire entre les pixels. Pour faire une belle photo, il ne suffit pas d’avoir un bon appareil. 

Non, il faut d’abord faire appel à un sujet. Puis à un photographe, lui est chargé d’appuyer sur le déclencheur de son appareil et éventuellement de jouer avec son gros zoom si l’envie lui prend (ça dépend du sujet). Mais ce n’est pas tout. Entre temps une maquilleuse est intervenue pour rendre sublime ce qui n’était que éventuellement que quelconque.

Ensuite le photographe s’enferme dans une pièce avec son ordinateur pour un plaisir solitaire qui peut durer plusieurs heures, pour les meilleurs ! De sa main experte il fait alors reluire ce qui pouvait être terne.

Il accentue la couleur, donne de la brillance, bref il embellit. Il embellit tellement que le sujet de départ n’est pas toujours reconnaissable. Et si ce travail de fond n’est pas suffisant, alors…

Alors… ensuite c’est le chirurgien qui fait son travail.

Un exemple en trois images avec Jennifer Lopez.

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Le photographe appuie sur le déclencheur, puis regarde la photo et se dit :

« Bon ce soir, pas de resto, j’ai du boulot dans mon labo !« 

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La maquilleuse a donné de la grâce. Le sourire est rayonnant, la peau n’est plus grasse. Le photographe a lui aussi beaucoup travaillé, pour rendre une texture lisse au visage.

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Ensuite… ensuite je crois que maquilleuse et photographe se retirent et pour donner du relief, rien de tel que la main experte d’un chirurgien.

Eric Laforge

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Le 11/11 à 11 heures

Chaque 11 novembre j’ai une pensée pour la Forêt de Compiègne, à 80 kilomètres au nord de Paris. C’est dans cette forêt, que je connais comme ma poche, qu’a été signée l’armistice de 1918, La Grande Guerre. Deux mots qui ne vont pas bien ensemble.

Il est environ 5H20 du matin lorsque le Maréchal Foch et le général Von Winterfeld mettent fin au conflit. Mais les ordres d’arrêter les combats ne seront transmis en 1ère ligne par un clairon qu’à 11h, ce 11ème jour du 11 ème mois de l’année 1918.

Combien de pauvres types ont-ils perdu la vie encore plus inutilement que les autres pendant les 6 heures qui se sont écoulées entre la signature et le cessez-le-feu ?

clairierearmisticeLe wagon de l’armistice, forêt de Compiègne.