Salut Bruce,
Je voulais m’adresser à toi aujourd’hui. Je t’ai vu pas mal de fois en concert, 48 exactement. On est un peu pote maintenant. Enfin, disons que moi je te connais, toi non. Je suis juste un anonyme comme les milliers que tu croises à chaque concert et que tu fais grandir, d’une certaine manière.
L’été dernier encore, je t’ai fait découvrir à des amis qui en avaient marre que je les saoule avec toi. Ils sont devenus fans. En juillet à Bruxelles, puis à Paris, j’étais avec ma compagne, elle ne t’avait jamais vu autrement que dans mes yeux, elle sait maintenant…
En 2012, j’étais avec mon fils à Helsinki et je n’aurais même pas osé rêver ce qui s’est passé ce soir-là. Tu es passé sur la scène, seul, vers 18h avec ta guitare et tu as chanté une bonne demie heure, comme ça à l’improviste. Mais surtout, à 20h, tu es revenu pour le plus long concert jamais donné dans ta carrière : 4h12 !
Avec mon fils ensuite, on est rentré à pied à l’hôtel, à minuit et demi, 45 minutes de marche nocturne après avoir été debout des heures, ça fait circuler le sang. J’en profitais pour lui raconter toi, j’avais les yeux embrumés, je venais à coup sûr de passer l’un des meilleurs moments de complicité de ma vie avec lui. Un moment en dehors du monde et des saloperies dont nous abreuvent les journaux.
Et toi, mon Bruce, est-ce que tu as déjà pleuré en assistant à un concert ?
Je me souviens du concert de Paris en 2012 aussi. Tu es arrivé sur scène. A Paris, un 4 juillet. Il y avait des drapeaux américains ici et là. Tu as joué Independance Day et Sandy, deux titres taillés sur mesure pour l’occasion. Le premier évoque le fils qui part du domicile et qui dit à son père : « …On n’a plus rien à se dire papa, je m’en vais, mais un jour je reviendrai et on pourra parler… »
Je sais qu’une tournée aura lieu en 2017, je sais aussi que je vais aller marcher dans tes pas dans le New Jersey bientôt. Le temps est compté pour toi, pour moi, pour tout le monde, la forme que tu as à 67 balais ne sera peut-être plus la même dans 5 ans, alors c’est maintenant !
J’y serai, parce qu’au-delà de ta musique, tes valeurs me plaisent. Ta présence lors de la campagne de Obama, ton sourire lorsque tu étais avec ses filles, rien n’est forcé, tout est sincère. Ton ‘Fuck Trump’ dernièrement aussi m’a plu. J’ai eu chez moi pendant deux mois un Mexicain, on a bu de la téquila, manger des quesadillas en écoutant The Wall de Pink Floyd. Fuck Trump !
En France comme en Amérique les temps sont durs avais-tu dit en français lors du premier concert parisien en 2012. Jack of all trade, Wrecking ball…Tu dénonces la crise et ces mecs qui font du fric en voyant crever les autres. Tu sais Bruce, j’ai même entendu un trader londonien dire qu’il espérait une aggravation de la crise pour gagner plus. Quel enculé ! Ca m’a échappé. Tu me diras ce n’est pas pire que Trump qui relance le charbon et tout ce qui pollue bien, du moment qu’il peut faire plaisir à ses potes milliardaires. Quel …… !
Bref, tout ça pour te dire que le proverbe ‘springsteenien’ se vérifie toujours : Il y a ceux qui t’ont vu en concert et ceux qui ne sont pas encore fans ! Ça fait du bien de voir des gens heureux, certes ça déclenche des larmes et un flot d’émotions tellement fort, incontrôlable, mais ça fait du bien mon frère…
4h12 minutes à Helsinki, 3h48 minutes à Paris et tellement de plaisir toutes les fois… j’y étais.
Eric Laforge
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PS : On se voit début mai ?
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J’adore, et oui il faut profiter de Bruce tant que l’énergie est en lui. Merci d’être encore aujourd’hui l’avenir du rock.
Génial Eric ! Et dire que je ne l’ai encore jamais vu sur scène…incroyable pour un fan de rock comme moi…Je m’étais promis que cette année j’y serai et puis, manque de bol, il est venu à Werchter le jour où je suis parti en vacances ! Tu dis qu’il sera de nouveau sur les routes en 2017 ? Cool, alors cette fois j’y serai c’est certain !!
Eh oui Eric, Bruce ça ne s’explique pas, ça se vit. Cet été j’ai eu la chance de le voir à Paris, Werchter et Milano … La « best audience in the world » comme il s’amuse à le répéter à chaque fois, dans ce stade mythique de San Siro.
Et à la fin du dernier concert de Paris, quand il entame Thunder Road, en acoustique, on sait que ce sera la derniére chanson … et oui à ce moment précis l’émotion est à son comble. Les flots nous gagnent. Pour nous, et pour lui aussi.
Like a Spirit In The Night, he’s Growing Up on This Thunder Road. Happy Birthday Bruce.
Hungry heart et d’autres eric..souvenir d’enfance avec les grands freres rdv a 5h30 ..j’y crois 😉